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 La boue cache un rubis mais ne le tâche pas...

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Rubis Rozenn Adéliss
Rubis Rozenn Adéliss


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MessageSujet: La boue cache un rubis mais ne le tâche pas...   La boue cache un rubis mais ne le tâche pas... EmptyMer 6 Mai - 15:10




Rubis Rozenn Adéliss
Une étincelle peut mettre le feu à la plaine.
Quelques informations !

Nom ∆ Adéliss. Prénom ∆ Rubis Rozenn. Age ∆ 26 ans. Lieu de naissance ∆ Sur une petite île perdue au milieu de l'océan. Métier/Occupation ∆ Pirate. Lieu de vie ∆ Sur son navire, le Calypso. Pays/Groupe ∆ Rivclair. Orientation ∆ Hétéro. Situation ∆ Célibataire. Possessions ∆ Son navire. Le tricorne de son père. Ses deux sabres. Son pistolet. Un lourd bijou Une guilde ? ∆ ici. Ton avatar ∆ Julia Johansen.

Physique
Rubis possède une longue crinière de feu. Portée lâche, en queue de cheval ou en tresse, cette chevelure est un héritage de sa mère. Posé sur ses cheveux flamboyants prend souvent place un tricorne, symbole de son grade de Capitaine. A ses oreilles pendent plusieurs anneaux en or qui mettent en avant son visage espiègle, des tâches de rousseurs ornent son joli minois et sa bouche en coeur ainsi que ses yeux bruns et charbonneux attirent les regards et les convoitises. La rousse possède un visage fier et mutin, ses pommettes sont hautes et saillantes, surtout lorsqu'elle sourit, ce qui est rare. Grande et fine, elle mesure 1m80, ce qui étonne parfois les hommes, elle possède bien évidemment des courbes avantageuses, qui sont bien souvent cachées par ses vêtements amples, qui amortissent les éclats de grenaille ou de bois. Elle porte une longue chemise ample de couleur écrue avec un pantalon noir qui se loge dans de longues bottes d'un marron foncé. Par dessus, la jeune femme porte une longue veste de toile d'un marron foncé, autour de la taille, une grande écharpe d'un rouge délavé prend place. Elle possède aussi une large ceinture où se glisse deux sabres et un pistolet. En plus de ça, trône autour de son cou un large bijou que son père à découvert dans un vieux coffret rempli de mystère...


Caractère
Rubis possède ce que l'on appelle un tempérament volcanique. Espiègle et moqueuse, elle aime s'amuser, surtout avec les hommes, qui ne voit souvent en elle qu'un jouet de plus à ajouter à leur liste de conquêtes. Elle ne se voit pas comme une jolie poupée de porcelaine qu'on aurait peur de briser, elle est forte et fière et à une totale confiance en ses capacités de combattante. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et est très respectée à bord de son navire. Fille de capitaine et capitaine à son tour, elle dirige le Calypso d'une poigne de fer comme son père le lui a appris. Parfois lunatique, elle peut très vite entrer dans une colère noire si l'un de ses hommes lui a joué un tour ou si un traitre se trouve à bord. Elle est réputée comme étant une pirate sanguinaire, mais cette réputation, c'est elle-même qui se l'est bâtit. Elle peut bien évidemment être froide et tuer sans scrupule, mais elle n'aime pas tuer un homme à genou, ni tuer des pauvres habitants qui ne lui ont rien fait à part se trouver sur son chemin. Ses hommes la disent courageuse et téméraire, deux traits de caractères hérités de ses parents et qui lui ont parfois posés bien des soucis. Elle a pour fâcheuse habitude de répondre à tout homme ne la prenant que pour une simple femme qui se doit de coucher avec tout ceux qui lui demande et s'amuse à faire sa maligne. Mais Rubis est aussi une très mauvaise perdante. Il est très rare qu'elle perde un combat, mais les pirates de son navire se souviennent très bien des moments où la furie rousse perdait contre son père. Elle entrait dans une colère noire et partait se percher en haut du mat pour bouder à son aise. Têtue, elle fera tout ce qu'elle pourra pour arriver à ses fins et sait très bien ce qu'elle vaut et ce qu'elle veux. Malgré ses défauts, son équipage a appris à l'apprécier, la loyauté et la volonté dont elle fait preuve leur ont plusieurs fois démontré que les femmes ne portent peut-être pas malheur sur un navire. Elle est aussi à l'écoute de ses hommes et porte une confiance absolu en son quartier maître.



Et toi là, derrière ton écran ?
Ton prénom / pseudo ∆ Némésis. Ton âge ∆ 20 ans. Comment as-tu découvert ce forum ? ∆ Le Kraken m'a emportée Tu seras présent(e) ... ∆ 7/7 jours. Quelque chose à ajouter ? ∆


Dernière édition par Rubis Rozenn Adéliss le Mer 6 Mai - 15:28, édité 2 fois
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Rubis Rozenn Adéliss
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MessageSujet: Re: La boue cache un rubis mais ne le tâche pas...   La boue cache un rubis mais ne le tâche pas... EmptyMer 6 Mai - 15:11




Voici mon histoire...
Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre...

1 août. Des cris de souffrance s'échappaient d'une cabine se situant à bord d'un navire dévasté, La Vierge Noire. C'était une femme qui hurlait ainsi. Un homme vint rapidement à ces côtés. Sous ses yeux s'étendaient de larges cernes noires et ses habits de pirate étaient déchirés par endroits, laissant entrevoir plusieurs blessures. Du sang coulait abondamment le long de son bras, et il avait une vilaine coupure à la tête. Il avait également perdu son tricorne, symbole de son grade. Ses yeux trahissaient son épuisement, son bateau venait de traverser une effroyable tempête qui les avait rejetés sur les rives d'une petite île. Il n'avait pas pu garder le cap. A l'heure qu'il était, son navire était détruit, il n'y avait aucune chance qu'il puisse être un jour remis à flots. La moitié de son équipage était morte ou avait disparu, et l'autre moitié était dans un état lamentable. Il soupira, prenant la main de sa femme dont le visage était devenu livide. Dans un nouveau cri, celle-ci se redressa pour pousser à nouveau. " Aide-moi Evrard ", haleta-t-elle, le visage baigné par la sueur et ses longs cheveux roux collant à son front. Le pauvre homme regarda sa femme, impuissant. Que pouvait-il faire? Il souleva ses jupes et poussa une exclamation " Je vois la tête Calypso ! Il arrive ! " La femme poussa de nouveau dans un long râle. " ça y est presque ! " Quelques minutes plus tard, des pleurs percèrent le silence. " C'est une fille. Nous avons une petite fille Calypso ! " Le pirate pleurait de joie. Enfin une bonne nouvelle en ce jour sombre. Mais son sourire s'effaça lorsqu'il regarda à nouveau la femme. Elle était si pâle... Il emmitoufla grossièrement le bébé dans une couverture et le tendit à Calypso qui le prit tendrement, les larmes aux yeux. " Appelle la Rubis. Rubie Rozenn. Elle a mes cheveux... Prend en soin pour moi. Dis lui que je l'aime. Pardonne-moi... " Murmura-t-elle dans un dernier souffle. L'homme la regarda effaré tandis que le bébé se mettait à pleurer. Non... Impossible... Elle était... Elle ne pouvait pas?! Il poussa un long cri de souffrance puis s'effondra, psalmodiant le nom de sa femme. Il regarda le petit tas de couverture, le regard meurtrier. C'était à cause d'elle... A cause de ce bébé qu'elle était morte. Puis il secoua la tête. Non. Calypso n'aurait jamais voulu ça. Il devait en prendre soin. Mais comment? Prenant le paquet, il se dirigea vers les cales afin de trouver une chèvre pour en extraire le lait. Arrivé en bas, il retient un haut-le-cœur. L'endroit empestait la mort. Il devait trouver de la nourriture et vite. Il appela tous ses marins. " Trouvez du bois ! de l'eau ! De la nourriture ! Il faut essayer de remettre à neuf ce navire ou construire un radeau ! Sinon nous pourrirons tous ici ! Exécution ! " Puis en regardant le mioche se trouvant dans ses bras " Et trouvez-moi aussi une de ces maudites bêtes productrices de lait ! J'en ai besoin " Il confia Rubis à l'un des matelots puis descendit à son tour du bateau. Scrutant attentivement le feuillage, il assura sa prise  sur son sabre. Ils devaient faire attention, après tout, cette île était peut-être habitée. Il regarda une dernière fois la Vierge noire. Elle était en bien triste état... Il soupira. Chaque chose en son temps. Puis il partit, seul de son côté. Il avait décidé de rester sur la plage et de faire le tour de l'île. Après plusieurs heures de marche, il tomba face à une immense paroi de pierre. Bon. Il allait devoir faire le tour. Il se faufila un chemin à travers la végétation dense, grinçant des dents. Palsambleu ! Cette maudite forêt était-elle contre lui? Son sabre rencontra soudain le vide et il tomba dans une crevasse, hurlant. Sa chute fut amortie par l'eau, bien qu'elle lui eu coupé le souffle. Par les cornes de bouc ! Où était-il tombé? Il jeta un oeil autour de lui. Une grotte... Diantre mais c'était donc ça cette immense paroi de pierre qu'il avait dû contourner ! Sans doute qu'il n'avait pas pu y avoir accès de l'extérieur à cause de la marée montante... Une forme le fit plisser des yeux. Un... Un bateau? Ici? Par la malpeste que faisait un navire ici. Nageant en luttant contre les vagues, il s'en approcha. Le Calypso... Il fixa le nom du bateau, la bouche ouverte. Était-ce possible? L'homme grimpa à bord. Puis il releva la tête et poussa un cri. Un squelette. Au moins il avait une réponse à ses questions. Ce navire était abandonné. Encore abasourdi par ce nom qui lui rappelait la douloureuse mort de sa femme, il décida de faire le tour du navire avant de se retrouver dans la cabine du Capitaine. Tous morts. Et le dernier squelette était ici, portant encore son tricorne et tenant à la main un parchemin. Délicatement, Evrard le prit et le lu:

Si vous lisez ce mot, partez. Ce navire est maudit, et j’espère que ma mort causera la fin de cette malédiction qui coûta la vie à tous mes proches. Partez si vous tenez à votre famille ! Je ne sais comment…

Le reste du message était illisible, sans doute à cause de l'air salin. Evrard ne put discerner que quelques mots dont " sirènes " et "coffres ". Il put aussi lire le nom de cette étrange Capitaine. Balthazar Des Milo. Il réfléchit longuement, puis froissa le papier pour le jeter par dessus bord. Malédiction ou non, ce navire était pour lui une réelle bénédiction. Il était en assez bonne état et lui permettrait de rentrer chez lui. Sa décision prise, il repartit vers la Vierge Noire. Et ce fut ainsi que je naquis, et que mon père devint Capitaine du Calypso, le remettant à flots...

Journal de bord. Extrait 1.

J'ai six ans cette année, et ce matin, papa à trouver en ville un petit garçon abandonné dans les rues. Il est tout maigre et ne parle pas beaucoup. En ce moment, il me regarde alors que je suis en train d'écrire. Cela me fait tout drôle. Papa l'a confié au quartier maître pour qu'il prenne soin de lui, il m'a aussi demander d'être gentille et de ne pas chercher à l'impressionner pour le moment. Il me dit de ne pas faire le coq, et quand je lui ai demandé ce que cela voulait dire il a ri puis il est parti. J'ai décidé de lui obéir et j'ai essayé de lui parler. Il avait les cheveux tout ébouriffé alors j'ai essayé de les lui plaquer sur le crâne. Au départ il m'a griffer, mais je lui ai tapé sur la main et il s'est laissé faire. Il a l'air gentil au fond, mais je pense qu'il n'avait pas d'amis. La seule chose que j'ai réussit à tirer de lui pour le moment c'est son prénom et son âge. Il a huit ans et me dit s'appeler Lucas.

Journal de bord. Extrait 2.

Aujourd'hui, jour de mes huit ans, Papa le Capitaine Evrard m'a offert mon premier sabre ! Jusqu'alors je ne m'entraînais qu'avec une épée en bois, mais mon entraînement avait dû porter ses fruits s'il me faisait un aussi grand cadeau. Il devait être très fier de moi ! Le Capitaine m'a garanti que dans quelques années je pourrais moi aussi participer aux grandes batailles, mais que pour l'instant je devais rester cachée dans sa cabine. Je ferai de mon mieux pour apprendre vite et devenir la meilleure combattante qu'il ait jamais eu ! Je m'entraîne souvent avec Lucas. En deux ans il a reprit du poil de la bête, mais il est toujours aussi chétif. Je l'aime beaucoup, mais peut-être est-ce aussi parce qu'il est le seul autre enfant à bord. Il est mon meilleur ami, mon confident, et il aime beaucoup me taquiner. Il réussit très souvent à me faire bouder, surtout lorsqu'il réussit à me battre à l'escrime. Mais je sais qu'un jour il ne réussira plus du tout à me battre, j'aurais toujours le dessus sur lui. Nous ne sommes encore que des enfants, mais j'aimerai tellement être grande pour servir sur le navire...

Journal de bord. Extrait 3.

J'ai 13 ans maintenant. Le capitaine m'a enfin offert un pistolet. Il s'ajoute donc à mes deux sabres. Père m'a dit que maman serait fière de moi si elle me voyait ainsi. J'étais devenue aussi forte que le Capitaine avec mes épées, et mes longs cheveux roux la lui rappelait. Je sais que parfois il m'en veut d'être née, car c'est de ma faute si mère est morte. Mais je ferai tout pour qu'il soit fier de moi. Je gravirai les échelons un par un et un jour, je serais Capitaine... Lucas est toujours derrière moi, nous sommes devenus inséparable, nous faisons tout ensemble. Voler, piller, nous continuons les combats amicaux. Il a de plus en plus de mal à me battre, du coup je fais le coq. Je sais qu'il a ça en horreur, ça le fait souffler. Mais cela m'amuse beaucoup de le faire tourner en bourrique, il sait très bien que ce n'est pas méchant.

Journal de bord. Extrait 4.

16 ans. Comme le temps passe vite. Je suis aujourd'hui la meilleure escrimeuse du navire. Mis à part le Capitaine bien entendu. Bien qu'il m'arrive de le battre de temps à autre. Je sais maintenant manier mon pistolet et ne rate jamais mes cibles. Enfin il m'a aussi appris à me servir d'un coutelas. Juste au cas où... Le second m'a montré ce que faisait les grenades comme dégâts mais cela ne me plaît pas. Je préfère le corps à corps. Lucas fait la moue. Bien que très bon escrimeur il ne me bat plus que très rarement. Nous sortons de plus en plus souvent, nous traînons à la taverne, nous dansons, nous nous amusons. Il est mon seul véritable ami. Un soir une bande de petits voyous avait essayé de nous chercher des noises. Je me souviendrai toujours de sa réaction. Alors que j'avais déjà sorti mon sabre et proféré des menaces, lui avait sorti quelques pièces d'or et leur avait donné le reste de son repas. J'avais presque oublié qu'il avait été un enfant des rues...

Journal de bord. Extrait 5.

Aujourd'hui j'ai 18 ans. Quoi de plus bel anniversaire que de participer à son premier combat? J'étais excitée. C'était formidable. Voir mes ennemis mourir sous mes coups. Je me suis enfin sentie utile, pour la première fois de ma vie ! J'ai hâte de recommencer. Père était fier de moi. Il me promet un bel avenir, celui de capitaine. Durant la bataille, j'ai remarqué que Lucas était toujours près de moi, il ne cessait de me couver du regard. Je dois dire que cela m'embêtait. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça, je me débrouillais très bien toute seule. En fait, je le trouvais étrange depuis quelques jours. Depuis un jour en particulier. Nous nous amusions encore une fois à courir dans les cales du navire. Je l'avais interrompu dans la lecture d'un de ces romans qu'il affectionnait tant en jouant avec une plume que j'avais trouvé dans le bureau du capitaine. Je ne cessais de le titiller, je faisais courir la plume sur sa joue, dans son cou. Excédé, il finit par se lancer à ma poursuite tout en riant. Nous finîmes par tomber dans les cordages. Empêtrés dans les noeuds, nous riions de bon coeur, essoufflés par notre petite course. Puis j'avais vu son visage s'approcher doucement du mien. J'étais pétrifiée, je ne savais ni que faire et penser. Son souffle chaud et ses yeux dans les miens, si proche me firent rosir, mais il finit par s'éloigner après quelques secondes d'hésitation. Depuis ce jour il était différent avec moi, et j'étais légèrement déroutée par son attitude, je ne savais plus quoi penser.

Journal de bord. Extrait 6.

Cela fait maintenant trois ans que je combats et aujourd'hui, pour la première fois, notre abordage s'est mal passé. Nous nous sommes fait canonner et une partie de la cabine du Capitaine a été détruite. Nous sommes déjà en train de la reconstruire mais je viens de trouver un étrange coffret serti de coquillages dans le tas d'objets qui jonchait le sol. Chose curieuse. Je ne l'avais jamais vu avant. Et le Capitaine non plus. Nous nous sommes mis à l'examiner tous les deux. Il y avait une large tâche de sang sur le dessus, mais à l'intérieur... Je crois que je n'avais jamais vu de ci magnifiques bijoux. Tellement de pierres précieuses, de joyaux, de... Mon père venait de refermer le couvercle sous mon nez. Je me sentais étrange, j'avais la tête qui tournait. J'ai toujours mal au crâne d'ailleurs. Je ne comprend pas. Mais en tout cas, mon père semble fasciné par ce trésor... Il me donne un collier provenant de ce coffret de mauvaise grâce et il m'ordonne de n'en parler à personne. Mais il doit bien se douter qu'une personne de plus sera au courant. Malgré son attitude étrange vis à vis de moi et l'instant gênant qui s'est produit entre nous il y a trois ans, Lucas et moi sommes toujours inséparables. Je tire le collier de sous ma chemise, et je vois tout de suite ses yeux s'illuminer, comme ceux de mon père. Il demande à le voir de plus près. Je lui met entre les mains après un court instant d'hésitation. Cela me répugne d'avoir à l'enlever pour que quelqu'un le regarde, mais je dois avouer que j'ai l'impression d'avoir l'esprit un peu moins embrumé. Mais l'attrait que j'ai pour lui redeviens si fort que je finis par le lui arracher des mains pour le cacher de nouveau sous mes vêtements tandis que j'entends quelqu'un descendre à la cale. J'interdis à Lucas d'en parler et celui ci me donne sa parole. J'ai toujours eu confiance en lui, je sais qu'il ne me trahira pas sur ce coup là.

Journal de bord. Extrait 7.

Un an. Voilà un an jour pour jour qu'une étrange malédiction s'est abattue sur nous. Nous ne comprenons pas. Certains de nos marins semblent être atteints d'une sorte de crise. Ils hallucinent. Même le médecin ne sait pas d'où cela vient, et il ne réussit pas à les soigner. Alors les matelots se soignent eux-même. Lorsque les hallucinations deviennent trop présentes, lorsqu'ils se croient fous, ils se tirent une balle dans la tête, ou alors se jettent par dessus bord. Le médecin pense que c'est lorsque nous traversons une période de doute, de peur ou quand nous sommes malades que ça nous arrive. J'en ai déjà eu deux. Enfin je crois que c'était des hallucinations. Mais il n'y a pas que ça. Parfois, certains de nos aliments, fruits, alcool trouvés, se transforment en sable dès que nous les amenons sur le navire. C'est à ni rien comprendre. Je ne comprend pas pourquoi certains produits se dissolvent et d'autres non. Il est arrivé à plus d'un marin de sortir sa gourde de rhum et d'y trouver du sable à l'intérieur. Pour ma part, je pense que c'est depuis que nous avons ouvert ce maudit coffre. Mais mon père ne veut pas s'en séparer. Il lui voue une sorte d'obsession et je ne comprend pas pourquoi. Le bateau entier est devenu une sorte de fantôme, avec les marins qui hurlent dans leur sommeil, la nourriture qui se fait de moins en moins présente, et les morts qui se multiplient. J'ai perdu le sourire. Je suis devenue froide. Lunatique. Colérique. Mais j'essaye de rester confiante. Peut-être que si j'arrive à forcer le Capitaine à revendre ce coffre cela ira mieux... Lucas est de mon avis. Il a l'air plus fatigué ces temps-ci, il a des cernes sous les yeux et a maigrit, et même s'il ne me le dit pas je sais très bien qu'il a dû lui aussi voir des choses horribles. Je lui parle de mon dernier cauchemar. C'était une femme rousse, très belle, qui me demandait de venir vers elle, puis elle se décomposait, perdait ses couleurs et m'attrapait par la cheville de ses doigts squelettiques pour m'entraîner sous terre. Je suffoquais. J'avais hurlé et je m'étais réveillée. Lucas ne dit rien dans ses moments là, il se contente de me réconforter en me prenant dans ses bras et il hausse les épaules. Je sais très bien qu'il lui arrive la même chose, cela se lit dans son regard. Il a peur de devenir fou, comme tous, mais il essaye de ne pas le montrer. Je sais qu'il veut me protéger, mais parfois j'aimerai savoir ce qu'il se passe dans sa tête...

Journal de bord. Extrait 8.

Père est mort aujourd'hui. Il est vrai que sa maigreur et ses yeux fous  trahissaient son état d'âme, mais je ne pensais pas qu'il s'en irait si tôt. Je traîne sur le pont, l'âme en peine. Je me sens vide. C'est étrange de se dire que je ne verrai plus son visage buriné sortir de sa cabine, un plan à la main pour nous diriger vers de nouveaux horizons. Jamais plus je ne le verrai froncer les sourcils sur sa carte, compas en main afin de chercher une nouvelle terre. Jamais plus il ne me donnera d'ordre. Il ne me battra plus au sabre, ne s'amusera plus à tirer sur les mouettes avec moi. Je regarde l'équipage, mon équipage maintenant. Je suis désormais capitaine, et je n'ai que 23 ans. Un poids s'abat sur mes épaules. Je ne pourrais plus jouer désormais. J'avais un poste à tenir, des responsabilités. Certains pleurent, mais ils sont rares, tous essayent de rester dignes. Je vois Lucas au milieu de ses pauvres bougres, il est posté à côté de celui qui l'a élevé sur ce navire. Le quartier maître. Je soupire. Le vent hurle dans les haubans, souffle sur les voiles et emporte mes cheveux au vent. Je retire le tricorne qui prend désormais place sur mes cheveux et me tourne vers le cadavre de mon père. Il est vêtu de ses plus beaux habits et est posé sur le sol. Tous attendent que je dise quelque chose, mais il n'en est rien. La gorge nouée, je demande à Lucas et au quartier maître de venir m'aider à le soulever. Le capitaine Evrard m'avait toujours demandé, quand son heure serait venue, de ne pas l'enterrer sur une plage. Il voulait qu'on le jette dans la mer. "L'océan Rubis, c'est toute ma vie. Si tu me jettes par dessus bord je rejoindrai les flots et  je t'accompagnerai dans tes voyages.. Tu ne me verras pas. Mas je serrai toujours présent." Je lui avais promis. Maintenant, il était temps d'honorer cette promesse. Je déposais un baiser sur son front et murmurais des paroles que lui seul put entendre. Puis, avec l'aide de Lucas et du quartier maître, je basculais le corps par dessus la rembarre. L'océan engloutit rapidement mon père, pressait de lui faire rejoindre les bas fond...

Journal de bord. Extrait 9.

Voilà quelques mois que père est parti. Beaucoup de matelots ont décidé de quitter le navire, ayant peur de cette jeune rousse qui tenait maintenant entre ses mains, leur destin. Je ne leur en voulais pas, les superstitions revenaient avec force, les hallucinations étant toujours présentes. Je n'avais pas retrouvé le coffret que nous avions découvert dans la cabine. J'avais eu beau fouillé, casser la cloison, vérifier chaque cachette. Rien en vue. Je ne savais ce qu'avait fait mon père de ce coffre maudit, toujours est-il qu'il s'était bien gardé de m'en parler. Peut-être l'avait-il abandonné sur une île... Mais cela me laissa perplexe. Il vouait une adoration à ce coffre, pourquoi l'aurait-il abandonné quelque part? J'étais sûr que c'était ce coffre qui avait tout déclenché, mais comment le retrouver sans aucune indication? Lucas me soutenait du mieux qu'il pouvait, je l'avais nommé quartier-maître après que son tuteur ai décidé lui aussi d'abandonner le navire. J'étais devenue plus réservée, et j'étais aussi en colère. Pourquoi mon père m'avait-il laissé ce navire si tous désertait? En rogne, j'accostais sur une île déserte afin de partir loin de mes problèmes. J'étais seule sur une plage immense, cela me faisait du bien d'être loin de tous ces mâles. Jamais jusqu'à présent je n'avais eu l'envie d'avoir une présence féminine sur mon navire. J'aimais être la seule femme à bord, mais cette fois, j'avais bien envie de parler à une femme. A défaut de cela, ce fut Lucas qui me rejoignit, il fit un feu, la nuit tombant et rafraîchissant l'atmosphère. Il avait à la main plusieurs bouteille de rhum, j'en pris une et en avalait une grosse gorgée. Corne de bouc, que cela faisait du bien. Nous parlâmes. Longtemps. Puis le rhum commença à faire son effet. Nous nous mîmes à chanter et à danser autour du feu. Mes soucis s'étaient envolés et je n'avais plus en tête que le sourire et le visage de Lucas. Tout était brouillé autour. Mon pied se pris dans le sien et nous tombâmes à la renverse, comme ce fameux jour dans les cales où il me tombait dessus. L'alcool aidant, il m'embrassa avec avidité et fougue puis guetta ma réaction. Je ne sais ce qui me pris ce jour là, peut-être était-ce l'alcool, peut-être avais-je besoin de la présence d'un homme, peut-être était-ce autre chose, mais je le l'attirais à moi pour l'embrasser à mon tour. La nuit fut longue et plaisante. Mais le lendemain matin, lorsque je me réveillais sur le sable fin, je mis du temps à comprendre. Je pris peur en le voyant à côté de moi, mes sentiments étaient confus. Je n'arrivais pas à démêler quoi que ce soit. Je ne savais pas si je l'aimais. Comment différencier l'amitié du reste? Je repris place sur le navire, faisant comme si de rien n'était...

Journal de bord. Extrait 10.

24 ans. Voilà 24 ans que je suis à bord du Calypso, dont un an que je dirige le navire d'une poigne de fer. Les matelots sont de retour, mon équipage est de nouveau complet et ils tiennent bons, ils font faces aux hallucinations, même si certains finissent encore par se jeter par dessus bord. Mais c'est un fait rare. La nouvelle de la Malédiction du Calypso s'est répandue, mais cela ne m'empêche pas de naviguer, de piller et de voler. Lucas est toujours à mes côtés même si les choses sont légèrement différentes depuis cette nuit... Nous n'en avons pas reparlé. Il avait bien essayé le premier jour, mais je l'avais fui. Je n'étais pas prête à assumer cette partie de moi, et je refoulais tous ces sentiments contradictoires qui envahissaient mon crâne. Pour le moment, nous continuons d'avancer sereinement, avec confiance malgré la Malédiction. Nous recherchons toujours désespérément ce coffre maudit, mais cela ne nous empêche pas d'être de vrais pirates..


Dernière édition par Rubis Rozenn Adéliss le Ven 8 Mai - 11:42, édité 4 fois
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Clarysse Fairchild
Clarysse Fairchild

Royal Fortune's Captain
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MessageSujet: Re: La boue cache un rubis mais ne le tâche pas...   La boue cache un rubis mais ne le tâche pas... EmptyMer 6 Mai - 15:25

Rubis. :06:
Rebienvenue chez toi ma toute belle ! :18:
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Judd Bragolan
Judd Bragolan


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MessageSujet: Re: La boue cache un rubis mais ne le tâche pas...   La boue cache un rubis mais ne le tâche pas... EmptyVen 8 Mai - 12:07




Tu es validé(e) !

Toutes nos Félicitations ! Ta fiche, vient d'être approuvée par le staff, tu fais donc officiellement partie de la communauté désormais. Maintenant que cette étape - un peu laborieuse - est derrière toi, tu vas pouvoir entrer dans le vif du sujet et commencer à RP. Mais avant, nous allons encore t'embêter un peu avec quelques formalités.

- Tout d'abord, penses à passer par le bottin pour faire recenser ton avatar. Ca évitera qu'une autre personne, ne s'inscrive avec ta bouille.

- Ensuite, va donc te créer ta bibliothèque, afin de garder une trace de tes RPs et de tes rencontres quelque part.

- Quand tout ça sera fait, tu vas surement vouloir RP. Si tu as du mal à trouver des partenaires ce sujet est fait pour toi.

- Pour t'intégrer plus facilement, pense à la Chatbox !

Et pour terminer, amuses toi. C'est le plus important et n'oublie pas que le staff reste à ta disposition pour toute question ou problème.
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